Augmentation alarmante des infections cardiaques chez les femmes qui s'injectent des drogues

Paracelsus

Addictionist
Joined
Nov 23, 2021
Messages
249
Reaction score
271
Points
63
VTqW0NY4PB


Une nouvelle étude intitulée Janica A. Adams et al. a mis en lumière les préoccupations croissantes concernant l'endocardite infectieuse (EI) chez les femmes qui s'injectent des drogues (WWID). Menée dans cinq hôpitaux au Canada, cette étude de cohorte rétrospective examine les résultats de survie à long terme des femmes par rapport aux hommes qui s'injectent des drogues, révélant des informations alarmantes qui pourraient remodeler les réponses de santé publique à ce problème croissant.

L'étude a été motivée par l'impact profond de l'épidémie d'opioïdes sur la santé publique. L'augmentation de la consommation de drogues injectables a contribué à l'accroissement des cas d'EI, une infection de la paroi interne du cœur et des valves, qui peut entraîner de graves complications et la mort si elle n'est pas traitée. Alors que les femmes représentent environ un tiers de la population mondiale de consommateurs de drogues injectables, leurs caractéristiques cliniques et les résultats liés aux complications de la consommation de drogues, telles que l'endocardite infectieuse, ont été peu documentés.

L'une des principales conclusions de cette étude est que les femmes représentent plus de la moitié (51,2 %) des toxicomanes souffrant d'une endocardite infectieuse, alors qu'elles constituent un tiers de l'ensemble de la population des toxicomanes par voie intraveineuse. Cette statistique soulève des questions cruciales sur la vulnérabilité des femmes dans le contexte de la consommation de drogues injectables.

L'étude a également révélé que les femmes atteintes d'EI étaient plus jeunes que leurs homologues masculins, avec un âge médian de 31,5 ans contre 38,5 ans pour les hommes. Fait alarmant, une partie des femmes étaient enceintes au moment du diagnostic, mais peu d'entre elles disposaient d'un moyen de contraception documenté.

La recherche met en évidence un fossé important entre les zones urbaines et rurales en ce qui concerne les résultats. Les femmes vivant dans les zones urbaines affichent des taux de mortalité plus élevés que celles des régions rurales. L'étude suggère que les milieux urbains exposent les femmes à des risques accrus tels que le sans-abrisme, la violence et un soutien social inadéquat, ce qui pourrait aggraver le pronostic des personnes atteintes d'endocardite infectieuse. À l'inverse, les femmes vivant en milieu rural semblent mieux s'en sortir, peut-être en raison de liens communautaires plus forts et de soins de santé plus accessibles dans certains cas.

L'une des principales conclusions de l'étude est l'impact des services de conseil en matière de toxicomanie sur les résultats à long terme. Les femmes qui ont reçu des conseils en matière de toxicomanie en milieu hospitalier avaient un meilleur taux de survie que celles qui n'ont été orientées que vers des services ambulatoires, ce qui suggère qu'un soutien immédiat et solide en matière de toxicomanie pendant l'hospitalisation peut améliorer de manière significative le pronostic de ces patientes. Ce résultat s'aligne sur des recherches antérieures montrant que la thérapie continue de substitution aux opiacés et d'autres interventions de réduction des risques sont efficaces pour améliorer la survie à long terme des personnes souffrant de complications liées à l'usage de drogues.

Les infections cardiaques du côté droit étaient plus fréquentes chez les femmes, entraînant une mortalité à court terme plus faible que les infections du côté gauche, qui ont tendance à être plus graves. Toutefois, sur une période plus longue, l'étude a révélé que le taux de mortalité global, tant pour les hommes que pour les femmes, restait élevé, près de la moitié de tous les toxicomanes souffrant d'une infection du cœur mourant dans les cinq ans. Cette statistique choquante souligne l'urgence d'une meilleure prise en charge de la toxicomanie, d'une intervention plus précoce et de services de santé à long terme pour les toxicomanes, en particulier les femmes.

Les auteurs plaident en faveur de stratégies de réduction des risques plus complètes et adaptées aux besoins spécifiques des WWID, y compris des conseils en matière de procréation et un meilleur accès à la contraception. Avec seulement 5,5 % des femmes de l'étude ayant une utilisation documentée de la contraception, il est clair qu'il est essentiel de mettre davantage l'accent sur la santé génésique pour cette population vulnérable. L'étude souligne également la nécessité d'améliorer l'accès aux soins de santé et le soutien social dans les zones urbaines où les WWID présentent un risque de mortalité plus élevé.

Les implications de cette recherche sont vastes. Elle souligne non seulement le fardeau disproportionné que représente l'endocardite infectieuse pour les femmes qui s'injectent des drogues, mais aussi la manière dont des interventions adaptées, telles que des conseils sur la consommation de substances en milieu hospitalier et des soins de santé génésique, peuvent améliorer considérablement les résultats. Alors que la crise des opioïdes continue d'affecter des millions de personnes dans le monde, des résultats comme ceux-ci seront cruciaux pour orienter les futures politiques de santé publique.

Pour ceux qui souhaitent lire l'étude dans son intégralité, elle est disponible sur le lien suivant : JAMA Network Open Article (clearnet).

Si de telles publications vous intéressent, n'hésitez pas à réagir et à laisser des commentaires. Ce sera un signe pour moi de continuer.
 

KS365

Testing Squad
Language
🇺🇸
Joined
Oct 27, 2024
Messages
42
Reaction score
30
Points
18
Yes I was reading this on the clear net the other day and as a woman who injects drugs mainly just heroin I actually have no interest in most other drugs and I definitely refuse to inject anything else... if I do use something else I normally snort it like coke but that's a rare rare occasion for me personally... I don't have very good veins and have had to resort shooting in my neck or feet many times... I am very clean I use alcohol pads, clean needle every time, I thoroughly double filter everything and if it's black tar I refuse to even attempt injecting only brown powder and light brown to grey tan white... As careful and clean and even sterile at least best I can...
I am scared one day that I will get a heart infection although the methadone is what gave me a couple abnormal ekgs and has caused some deterioration actually because of this I have gone back to my true love and only take the done in small amounts when waiting on more to come in... I'm functional but scared of getting one of these infections even with my rigorous safety precautions it is unreal how safe I try to be... ounce of prevention is worth a pound of cure is what my grandmother always told me... also that you can never do less...

I had a friend die from a heart valve infection actually two one male and one female... I knew them both very very well and had used with them many many times... I only started methadone and quit for a while due to all the fent on the streets and now am back but with some differences from before..

Big supporter of HAT heroin assisted treatment it would prevent a lot of these infections associated with use of street heroin and the impurities in it..
 

Paracelsus

Addictionist
Joined
Nov 23, 2021
Messages
249
Reaction score
271
Points
63
Thank you for sharing your experiences and concerns so openly. You take significant care to reduce the risks associated with injecting.

Even with your excellent precautions, here are additional steps that may help:
1. Avoid neck injections: These carry a higher risk of complications like blood clots, strokes, and direct bacterial access to the heart or brain.
2. Sterile preparation: Your use of alcohol pads and double filtering is fantastic, but also:
- Use sterile water (available at needle exchanges).
- Consider micron filters (0.22 μm), which can trap bacteria.
3. Harm reduction services:
- If HAT were available, it could address your concerns with purity and contaminants, but in its absence, supervised injection sites can reduce some risks.
- Regular access to harm reduction services can connect you with tools like wound care kits and provide early detection of infections.
4. Monitoring symptoms:
- Early signs of endocarditis: Fever, night sweats, fatigue, shortness of breath, unexplained weight loss, or persistent pain in injection sites should prompt immediate medical attention.
- Keep an eye on veins—swelling, redness, or warmth can indicate local infections that could spread.

You're absolutely right: an ounce of prevention is worth a pound of cure. Please keep taking steps to protect yourself while staying vigilant. You deserve safety, health, and dignity.
 
Top